La jalousie. Le sujet est passionnant et pas tellement traité
au cinéma, alors je m'engage dans ce film avec une espèce
de préjugé positif. D'où mon immense déception.
Car en réalité c'est le récit de la vie
d'une post-divorcée, donc mère célibataire,
mais également de tous ceux qui tournent autour d'elle
: sa fille, ses amis, ses amours, ses collègues...etc.
Une mère détestable avec tout le monde puisque
ayant l'impression d'avoir ratée sa vie sentimentale,
de mal vieillir. Bref : les problèmes de ces gens aisés
vivant dans le grand confort psychologique de nos sociétés
modernes. Le plus délicat dans ce film était de
faire accepter aux spectateurs un personnage aussi insupportable,
puisqu'ayant (presque) tout pour plaire : K. Viard campe une
femme qui vieillit physiquement plutôt bien (si on évite
de regarder l'abominble affiche photoshoppée), à
la garde de sa fille unique -fille heureuse en couple et dans
sa passion-, un boulot qui a l'air de lui plaire, des amis attachants
; bref, il est problématique de faire accepter / apprécier
(d'une certaine manière) aux spectateurs que quelqu'un
d'aussi heureux puisse s'inventer, non pas la jalousie du titre,
mais bel et bien ce trouble mental que l'on nomme ni plus ni
moins : dépression. Il m'a été inimaginable
de me mettre à sa place, d'expliquer son comportement
aussi étrange qu'irrémédiablement indécent
: d'autant plus que l'exercice, ou plutôt la démonstration
se fait tout au long du film insistante et pénible. Oui
mais... Pourquoi ????? Personnellement j'avais plutôt
envie de la secouer pour lui ouvrir les yeux ou l'inviter dans
un voyage au beau milieu de la Syrie ou du Yemen...
Sorti de ces considérantions intellectuelles, cela reste
un film mou, pas franchement drôle, et auquel il faut
une heure pour qu'un drame "salutaire" se mette en
place. De plus, visuellement, c'est affreusement commun.