Paul Gauguin : sa vie.... sa vie. Faire le biopic d'un peintre
sans parler méthodologie, technique dans son oeuvre,
c'est un peu comme parler d'un politicien sans évoquer
ses idées, ses idéaux et son idéologie.
Souffrance, amours troublés, pauvreté, rejet,
maladie, excentricité : voici pour la Nième fois
l'apanage de tous les peintres célèbres, comme
si cette souffrance générale était également
partie intégrante du génie artistique. Oui : on
le sait. Si le film est assez solide dans sa réalisation,
si la photo dans la 1ère partie est particulièrement
séduisante (trop pâlotte par la suite, ne rendant
pas hommage à l'artiste), si V. Cassel est tout à
fait à l'aise dans ce rôle torturé, le scénario
fait du surplace une fois Tahiti atteint, le film ronronne et
on ne connaîtra finalement que bien peu de chose, et de
ce peintre célébrissime (succintement son rapport
à la religion) et de son art (sa femme fut son modèle)
; hors mis son appétit de liberté. Très
maigre.