Les femmes à la ferme. La vie dans les campagnes au
temps de la 1ère guerre mondiale : où comment
les épouses reprennent le flambeau au rythme des saisons,
des amours et des morts. Il y a certe quelques jolis plans et
d'autres belles idées, mais tout cela est étiré
à loisir à l'image des panoramiques incessants
sur les visages des protagonistes ; et la grammaire cinématographique
de Beauvois s'essouffle bien vite, et nous avec. Un beau film,
de beaux blés, de beaux costumes, mais bien peu de substance.
Car Les gardiennes n'a pas grand chose à
raconter, à nous apprendre que l'on ne sache déjà.
Ce n'est ni un cours d'histoire probant, ni un cours de sociologie
passionnant, ni un vrai film sur la guerre : les conséquences
familiales resteront rébarbatives car rien ne viendra
se greffer autour, ni intrigue, ni véritables rebondissements.
Ce n'est pas non plus un drame cinématographique tant
cette chronique linéaire de la vie paysanne aligne les
clichés et les banalités confondantes. De très
/ trop longue minutes de travail paysan, des nouvelles du front,
des love stories digne du feuilleton de l'été,
pour un film froid, sans émotion ni surprise. Si : la
belle surprise nous vient du jeu de Iris Bry.