Il ne suffit pas de... Le film raconte la même histoire,
sous d'autres contrées, que le chef-d'oeuvre de Spielberg
(La liste de Schindler). Mais d'une part, cinématographiquement
parlant, n'est pas Steven Spielberg qui veut, ni Steven Zaillian
(le scénariste) non plus, d'autre part cette oeuvre s'apparenterait
plus à une espèce de remake déguisé
-qui n'enlève rien à la bravoure ni à l'humanité
des héros- qu'à un film éclairant l'histoire
sous un angle nouveau. Le scénario est même plutôt
malhabile : comme s'il essayait de mettre plus ou moins en parallèle
le terrifiant sort des juifs, plus précisément
la manière inhumaine avec laquelle ils ont été
traités en Europe par les Allemands, avec le sort des
animaux d'un simple zoo ; animaux vivant ici dans un véritable
paradis en plein Varsovie, eden détruit par les envahisseurs.
Métaphore saisissante si ce n'est le fait que dans le
cas présent les hommes se soient comportés bien
pire que les animaux. Et l'histoire est sensiblement toujours
la même, tout comme sa morale, tout comme notre colère
qui en découle, simplement masquée, derrière
cet abominable constat, par un brin d'espoir en l'espèce
humaine. Et puis il y a cette historiette presque dérangeante
entre la femme du titre et l'officier allemant qui nuit grandement
à l'histoire. Histoire -avec un "H" majuscule
cette fois- que, vous l'aurez compris, l'on connaît par
coeur et que le film nous récite comme une vulgaire leçon.
J. Chastain y est très bien mais on a connu N. Caro bien
mieux inspiré. Un mauvais hommage à l'égard
d'un homme et d'une femme immense.