(La critique de cinéma à but prétendument
journalistique et surtout exhaustive : cette longue hésitation
entre le devoir et le plaisir...). La vie amoureuse d'une femme
qui ne sait pas prendre de décisions. Pourquoi pas, en
tant que pitch, mais... what else ??? L'héroïne
n'évoluera pas d'un iota tout au long du film -hors mis
à la fin : surprise !- et le film se calque sur le trailer
sans nous en offrir plus. Mais alors rien de rien. Une com rom
simplette qui s'appuie de tout son poids sur la personnalité
de cette héroïne déphasée : l'occasion
pour A. Lamy de retrouver ce personnage de nunuche qu'elle affectionne
tant. Quant aux autres personnages, on les connaît sur
le bout des doigts : la femme mariée, le mari chômeur,
la copine aux moeurs légères et la célib.
Le film également : il suit un schéma tout tracé,
évite de surprendre son monde et enfile les perles (façon
de parler) : love story, déception, re-love story, choix,
confrontation et décision finale. Tout cela sans même
évoquer les dialogues de toutes évidences fait
pour nous rassurer ("Raconte ! Je veux tous les détails"),
à l'image de gags fatigués et paresseux (celui
sur la conduite à gauche des anglais... sinistre...).
On passe une heure à se botter les fesses, se forçant
à regarder un film afin de savoir comment il va finir
-même si on ne doute pas une seconde du choix- pour s'apercevoir
que... on s'en fiche éperdument. Les oeuvres d'aujourd'hui
ont toutes les peines du monde à doubler le score obtenu
en première semaine, mais celui-ci fait plus fort en
ne réalisant sur le reste de sa carrière qu'un
gros tiers de son chiffre global... Mérité.