Avant tout il convient une nouvelle fois de saluer la prestation
étourdissante, ne pouvant que susciter l'admiration,
de celui que je considère comme le plus grand acteur
de sa génération : Reda Kateb. Voilà, c'est
chose faite. De même la réalisation nous plonge
dans le vif du sujet, rivalisant d'inventivité et restant
étonnante de maîtrise pour une première
oeuvre. C'est également un bel hommage à cet incomparable
artiste que les plus jeunes générations ont tôt
fait d'oublier. Mais j'avoue que j'émet quelques lourdes
réserves sur le scénario, voir sur l'envergure
du projet. Entre le déroulement de l'histoire lambda
d'une star et la petite leçon d'Histoire, je n'ai pas
trouvé grand chose à me mettre sous la dent ;
et pas seulement cinématographiquement parlant. Carrière
/ Tournée - Love story / Tromperie, le tout sur un fond
d'histoire des peuples tziganes durant la Seconde Guerre Mondiale
: si l'évocation de l'intégrité artistique
sous le régime autoritaire des nazis a le mérite
de l'originalité, pour le reste le classicisme du film
affaiblit grandement le projet. Rien de bien neuf si ce n'est
un regard sur la France occupée, pays où tout
le monde tentait de sauver sa peau, ou tout du moins de survivre.
Démonstration sans plus d'ambition. Une manière
bien trop classique de nous faire découvrir Django Reinhardt.