Les films sur les enfants sont pour le moins des projets casse-gueule
: pas toujours dans le bon ton, même s'il y a toujours
un adulte qui sommeil dans le coeur de chaque scénariste,
guindé par des clichés usés jusqu'à
la moelle et très souvent pauvre thématiquement
(le triangle : amour, bétises, école). Et bien
Le coeur en braille aura du mal à ne
pas se prendre les pattes dans le tapis, même si on lui
rajoute le drame du handicap, sur lequel il semble devoir s'appuyer
pour dégager une once minuscule d'originalité.
Qui plus est la réalisation semble appliquer à
la lettre un schéma et le multiplier à l'infini
; et pas forcément pour notre plus grand plaisir. Humour
fade, personnages de série TV, love story infantile et
ultra classique et scénario qui se vautre dans tout ce
que j'évoquais plus haut : une véritable récitation
scolaire des plus monocordes (le gamin qui harcèle, les
potes musicos, le père célibataire, le couple
bourgeois coincé, les profs maniérés...etc,
...etc. La dernière demi-heure aurait gagné à
être plus, et bien mieux, développée afin
de mettre en avant cette thématique porteuse du handicap,
de l'intégration. La dernière scène est
tout simplement une odieuse caricature. Le titre était
aussi beau qu'évocateur.