Un patron dont l'entreprise est au bord du dépôt
de bilan, la vie au bord du gouffre. Carbone est
le récit d'une chute professionnelle et personnelle,
d'une arnaque censée sauver les meubles mais qui finira
mal. C'est ce que nous dit le film dès le début
et sans suspens. Et il est vraiment dommage de commencer par
la fin dans ce cas-ci. Dommage que la-dite arnaque -passionnante
au demeurant- soit aussi volontairement floue, simplifiée,
un peu facile, et ne passe jamais le cap du grand écran.
Dommage que le film soit si limpide dès les premières
scènes, qu'il sonne faux (un don de 5 M sans garantie
aucune, 500 plaques de gain en 3 mois...), que les ficelles
scénaristiques soient non seulement grosses mais trop
caricaturales ; dommage que Carbone sente le
"fabriqué" et ne possède aucune once
d'originalité. Jusqu'à la description succinte
du grand banditisme parisien, de chacun des personnages. Pas
convaincu du tout par ce film
Premier faux pas pour Marchal, réalisateur au parcours
sans faute et dont on retrouve ici un plaisir à filmer
très communicatif ; et la photo racée.