Un homme ayant perdu sa fille perd goût à son
existence, notamment professionnelle ; ses collègues
imaginent un stratagème ambigu pour sauver l'entreprise.
Le principe pourrait paraître alléchant sur le
papier : le résultat est profondément décevant
car la mise en oeuvre est malhabile, décousue et très
maladroitement amenée, le scénariste faisant avaler
la couleuvre comme il peut. Film sur le deuil, le temps, la
vie, mais vu par le mauvais bout de la lorgnette ; grossièrement
taillé (la galerie de personnages qui connaissent des
problèmes autour du même trio thématique
-Mort, amour, temps- et qui vont être soignés par
la même occasion), le film a vraiment du mal à
tenir debout, même avec une pirouette quasiment fantaisiste
au final. On a du mal à y croire, tout simplement, car
c'est froid et peu avenant, le travail presque scolaire de Frankel
derrière la caméra n'arrangeant guère les
choses. Ce qui devrait être un film larmoyant nous laisse
finalement de glace. Reste un Smith touchant et à l'aise
dans un rôle peu dialogué, et une fin particulièrement
sublime, même pour qui s'y attend.