Un syrien demande l'asile en Finlande. Un homme quitte sa femme
et change de vie. Moi qui m'attendais à un vibrant plaidoyer
pour le respect des migrants en tant qu'êtres humains
-et de soi-même, d'ailleurs-, humaniste et engagé,
offrant un travail de mémoire à quelques députés
et / ou citoyens atteints d'amnésie chronique et grave...
Il s'agit en fait d'une oeuvre de Kaurismaki : il y a un peu
tout ça mais... à la sauce finlandaise. Ca chatouille
les papilles ou c'est carrément indigeste : et j'avoue
que la digestion fut lourde pour ma part. La réalisation
raide, plan-plan et glaciale n'aidant pas à faire passer
la pastille de ce film pince-sans-rire (plutôt sans-rire
que "pince", du coup), au rythme pataud et au récit
comme on en a entendu par dizaine au (x) journal (aux) de 20H.
La seconde histoire restant (celle du finlandais) restant d'un
intêret douteux (changement de vie bourgeois Vs changement
de vie forcée et dramatique ; sic !) et trop facile à
accoler à la première. Le problème n'est
pas franchement cerné, ni vécut de l'intérieur,
et les propos ou situations sont même parfois carrément
grossiers (le resto de sushis aussitôt envahit de japonais,
au beau milieu de la Finlande...). Une oeuvre qui m'a laissé
de marbre.