Le monde cruel et même violent de la TV vu à travers 
                  le regard méprisant de l'un de ses cadres, self made 
                  man et homme de pouvoir sans morale. Si la toile de fond semble 
                  s'étirer c'est pour que l'on accuse au mieux le premier 
                  choc, lorsque le monde de cet être abject bascule entre 
                  réalité et fantastique, quand tout à coup 
                  il perd le contrôle sur sa vie. Un pitch des plus solides 
                  qui permet au spectateur de rester solidement attaché 
                  à son fauteuil, maintenu qu'il est par une foule de questions. 
                  Le scénario est porté par un L. Lafitte parfait 
                  (à noter : la performance exceptionnel de Z. Hanrot), 
                  une très habile réalisation, une musique particulièrement 
                  brillante et une morale à toutes épreuves : savoir 
                  jeter un oeil vers le bas lorsqu'on est tout en haut de l'échelle 
                  sociale. Ce film est donc une intelligente métaphore 
                  sur la construction de soi, ses rêves, ses ambitions, 
                  sa place dans la société ; sur le respect et l'empathie. 
                  Oeuvre d'ambiance qui manque peut-être parfois de rythme 
                  mais qui sait basculer aussi subtilement que judicieusement. 
                  et sans doute l'un des meilleurs films français de l'année.