On débute dans un décor unique, avec la peur
d'y resté enfermé, en compagnie d'immenses acteurs
(Poelvoorde est encore exceptionnel), un scénario en
cul de bouteille (= qui tourne en rond), une réalisation
carrément minimaliste, pour le dire poliment, indigente
si l'on veut être plus honnête, mais soutenue par
une belle partition musicale. C'est un drame humain (le fils
qui refuse de marcher sur les traces de son père, agriculteur,
et verse dans la beuverie). Puis le film s'ouvre sur l'extérieur
-un voyage en France sur la route des vins- mais reste cloîtré
sur lui-même ; on ne retrouve pas la saveur des premiers
films du duo, ça manque vraiment d'idées consistantes,
on reste dans un absurde de surface. Il est vrai que le sujet
à grand peine à me toucher et que, de toute façon,
il ne sort jamais de la spirale vin - sexe, et ce jusqu'à
la fin, complètement ratée à mon sens (mais
comment pourrait-on le faire finir ce film ???). Dommage car
il y avait des personnages à creuser (le chauffeur de
taxi) et l'oeuvre parvient même à nous émouvoir
avant la fin. Léger, tout ça à beaucoup
de mal à nous transporter.