La mode est donc aux biopics et aux histoires vraies (récemment,
pour une petite partie d'entre eux : Dalida, A. Bamberski, Kamini,
Cézanne, L'arche de Zoé, Chocolat, J. Owens, D.
Trumbo, G. Weneger, E. Edwards, Elvis / Nixon, I. Frachon, F.
F. Jenkins, R. Kroc, N. Bentoumi...etc..etc). Les débuts
sont extrêmement classiques de par l'approche chronologique
notamment ; l'invention du scaphandre autonome, la vie de famille,
la Calypso, les projets, les émissions TV, les financements
/ les problèmes d'argent, les tensions familiales, le
bonnet, la prise de conscience écologique...etc. Les
images sont très belles mais très attendues. Lambert
Wilson nous offre une métamorphose éclatante.
Mais le problème c'est que la linéarité
du film tue le projet : il n'y a pas de véritables vagues
dans ce scénario, seul le côté obscur du
commandant nous éclate au visage et, j'en ai peur, se
placera au-dessus le reste après la vision de ce film
qui manque de surprise et restera scolairement explicatif. Car
l'histoire va vite, à l'essentiel me direz-vous, mais
-comble du plongeur- reste en fait en surface et nous laisse
à penser que le monsieur, rêveur et idéaliste,
a eu une vie finalement assez banale. L'homme était imparfait,
l'un des personnages les plus appréciés des français
n'était qu'un homme, un simple homme pétrit d'ambition
; pas certain que ce film lui rende justice. Ce n'est pas non
plus une grande réalisation de la part d'un J. Salle
comptant pourtant parmi nos artistes les plus doués (la
scène d'attaque de requins est bien fade...) ; la dernière
scène avec l'ombre de l'avion lui rend justice. On regrette
de ne pas y avoir plus souvent cette impression nostalgique
de revivre, par l'autre bout de la lorgnette, les reportages
qui ont bercé notre enfance. Mon enfance.