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Nola Circus (Luc ANNEST)

Un ton, un style, des personnages taillés dans le roc, une très belle photo et une musique immense, envoûtante. Entre un Tarantino peu violent et un peu moins bavard, un Scorsese détendu et un Spike Lee du South (Nola Circus répondrait à Nola Darling). Entre la parodie et l'hommage. Entre les italiens et les afro. Entre le film américain et le film français. Nola Circus trouve son sillon, sa voix, car il nous séduit dès les 1ères images, la toute 1ère scène. Entre les inserts absolument barrés, les intertitres sous forme de définitions, un montage gigantesque parfaitement achronologique et un film puzzle qui trouve sa signification au fur et à mesure du métrage, Nola Circus est la chronique d'un neighborhood de la Nouvelle Orléans, joliment imparfait. Ca sent le premier film malgré une maîtrise certaine et même surprenante, c'est parfois un peu vert, manquant de-ci, de-là de maturation ; mais c'est également ce qui permet à l'oeuvre de rester fraîche. La Nola circus du titre aurait par contre mérité un traitement plus en profondeur. Ce film est un medley savoureux et unique auquel il faut vraiment donner sa chance.