C'est donc l'histoire d'un riche naufragé qui se retrouve
sur une île censée être déserte, avec
plus rien si ce n'est de beaux billets ; une métaphore
??? Non. Tout d'abord parce qu'il n'est pas seul, ensuite parce
que ce n'est pas tout à fait le but du jeu. Deux craintes
s'estompent pourtant assez vite : que le film tourne en rond
; et que le-dit Vendredi soit un insupportable erzat de L'emmerdeur
ou des personnages créés par Z. Galifianakis dans
la série des "Very bad trip".
D. Charhon reste l'un de nos plus prometteurs réalisateurs
de comédie et ce n'est pas pour rien. Par contre il est
vraiment dommage de gâcher autant de belle matière
première... Hors mis le récit de la chute du riche
homme qui deviendra humble, attendu comme toute bonne "Happy
end", il n'y a pas grand chose à croquer : ni un
film politique, ni un film social ; rien qu'une comédie
à sens unique. Peu imaginatif dans l'humour, pas assez
amère, pas assez dur, pas assez sauvage, pas assez édifiant.
D'autant plus que le pitch est joliment renversé par
une pirouette scénaristique où les rôles
auraient pû vraiment s'inverser et la métaphore
fonctionner à merveille. Cela permet au film de ne pas
s'embourber même s'il reste mal exploité autour
d'une ossature prometteuse qui manque de gags goûteux
et surtout de fond. La scène d'attaque du varan à
la fin a failli me faire fuir, tout comme l'accent arabe d'Auteuil
et le traitement hâtif et absurde du rituel de la prière.
Bien fade tout ça.