Une vieille dame mourante dans un hôpital. Sa fille,
réalisatrice, et son fils à son chevet. Et quelques
autres (sa petite fille et un J. Turturro dans le rôle
d'un acteur fêlé). Mais avec ces quelques mots
j'ai l'impression de vous avoir raconté tout le film
: je n'ai pas un seul instant été interpellé
par ce scénario (la lutte ouvrière en filligramme...),
il ne m'a jamais pris par la main de quelque façon que
cela soit, n'a jamais trouvé à mes yeux cet angle
précieux qui lui aurait permis de raconter différemment
cette histoire... classique ? Banale ? Quel est son sujet tout
d'abord ? La vie d'une réalisatrice, à la maison
comme à la scène ? C'est maigre. La maladie ?
Survolée. J'ai trouvé ça, malgré
le profond respect que j'ai pour le cinéma de Moretti
(Habemus papam est croustillant), d'un ennui
profond, d'une grande platitude, comme si le scénariste
avait imaginé le film au fur et à mesure et n'y
avait jamais réfléchi en amont ; tout juste épicé
de micro-évènements purement artificiels (la voiture,
l'inondation...). Ce film ne m'a tout bonnement rien apporté,
je l'ai trouvé froid, sans émotion (un comble
!) et fait de rien, de tout, mais sans liant aucun. Ce sera
peut-être ce qui fera tout son charme pour certains...