Triste de regarder le brillant D. Gansel se fourvoyer à
Hollywood avec un film de série B indigne de son talent...
Je ne dis pas que l'on ne peux ressentir un certain, une once
de plaisir coupable face à ce produit formaté,
mais ce grand écart me fait mal... Dans cette suite directe
il y a un J. Statham, enfant spirituel de Sylvester S., qui
possède la gueule, la carrure et le charisme nécessaire
pour ce genre de rôle. Mais comme d'habitude le scénario
aurait pu éviter les incessants ponctifs, les idées
bas de gamme et souvent indigentes où l'on pioche un
peu partout sans -ou trop rarement- se démarquer : le
penchant obscur de 007 n'est finalement qu'un erzat un peu moins
propre de E. hawke et rejoint aisément les Expendables
(c'est un mercenaire qui ne tue pas de gentils garçons).
Une demi-heure pour accepter sa mission sous contrainte, 30
secondes pour tomber fou amoureux, et c'est parti pour des dizaines
de macchabées, des explosions, des coups de poings. Mais
ça restera dans la zone rouge de la banalité,
de A à Z, en passant par P (comme Prison) ou S (comme
Sauvetage sur un bâteau). Le joli coup de la piscine avait
été spoilé par les trailers. Et encore
je vous demanderai de surtout éviter de réfléchir
à la logique du truc, de vous poser des questions sans
quoi le film coulerait à pic. On n'est pas là
pour réfléchir !