Une femme décide de renouer avec sa fille et lui écrit
une lettre où elle raconte sa vie : son mari, son métier,
sa famille...etc. Je respecte Almodovar en tant que réalisateur
mais dans le cas de cette Julieta son travail est engoncé
dans une histoire en forme de drame romantique sans âme,
l'histoire d'une vie comme on pourrait en raconter quelques
milliards. J'ai même eu l'impression qu'il évitait
les sujets de fond (la religion) pour se focaliser sur les côtés
plus superficiels de l'existence de ces personnages. Car je
n'ai pas réussi à entrer dans le film, en retirer
quelque chose, soit d'original dans le ton ou la forme ou le
fond, et suis resté constamment en retrait ; tellement
banal que le film perd beaucoup en émotion. Il y a bien
quelques sursauts, maigres, des thèmes chers à
l'auteur ibérique (Famille, maladie, mort) mais rien
qui permette au film de sortir du lot. Finalement je le répète
: pour moi Almodo n'est jamais aussi bon que lorsqu'il ne fait
pas du Almodo.