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Inferno
Budget = 75 M$
BOX OFFICE France = 1 300 / 34 904 - 465 000 - 900 000 entrées
BOX OFFICE USA = 14,9 / 34,3 M$
BOX OFFICE Monde = 220,0 M$
 

La première séquence nous permet de prendre nos marques : on reconnaît à l'évidence la patte et la réalisation énergisante du touche-à-tout R. Howard ; un début délirant, un beau sens du mystère et une histoire qui a l'originalité de commencer par le milieu. Visions ? Flashbacks ? En tous les cas le mysticisme fonctionne.
Le sujet est intéressant, développant une vieille théorie basée sur les 5 précédentes extinctions terrestres. Mais voilà que l'on retombe bien vite dans les travers de la série et l'impression d'assister à une espèce de Reader's digest du bouquin original : les enquêtes / énigmes sont mal amenées et résolues sans aucune conviction -le pêché principal de Anges et démons-, la vérité sur le virus est trop limpide et le film s'avère vite très artificiellement construit. Sans parler du fait qu'à la base, un richissime fou n'irait pas s'embêter autant, ne serait-ce pour l'amusement, pour mettre à bien ses machiavéliques plans s'il est aussi convaincu qu'il le semble de leur bien-fondé (un bon cryptage informatique et le tour est joué !).
Ce qui restera une série B improbable va enfoncer le clou dans sa dernière partie avec des sous-enquêtes type "espionnages" peu engageantes, tordues voir inintéressantes, et surtout une lignée de twists qui laisseraient presque imaginer une panne d'imagination scénaristiquement maquillée.
Du gros film bancal et une série qui baisse de l'aile au fur et à mesure.

La critique des internautes
 

Le trio Brown/Howard/Hanks revient pour le troisième volet des aventures de Robert Langdon, expert en symbologie et toujours prêt à sauver le monde. Cette fois-ci notre ami Robert est entrainé dans une folle course pour empêcher la propagation d’un virus qui réduira la Terre en Enfer version Dante, décrit son chef d’œuvre La Divine Comédie.

Après Le Da Vinci Code en 2006 et Anges et Démons en 2009, Ron Howard nous offre un film qui montre que la série commence sérieusement à s’essouffler.

Le film commence sur les chapeaux de roues en nous présentant un Robert Langdon fatigué, blessé et qui a perdu la mémoire. Tout cela illustré de flashbacks récurrents trop démonstratifs et répétitifs qui ça gâche le travail d’imagination et de réflexion du spectateur. Le film s’enchaine rapidement pour nous présenter une intrigue intéressante et bien expliquée mais voila, on sent que Tom Hanks est aussi perdu que son personnage trop lisse et malgré la troublante Félicity Jones, il n’est pas aidé par un casting des plus excitants. On note la présence importante d’Omar Sy, qui malgré ses efforts pour jouer en anglais, est tout aussi perdu.

Le film souffre de quelques lenteurs là où il n’en faudrait pas, de raccourcis là où il n’en faudrait pas et de quelques faux raccords qui nous font comprendre qu’il y a du avoir de sérieuses coupes et un remontage par les producteurs suite à la projo test… Et ça se sent.

On est franchement déçu sur les rares mystères que Robert doit résoudre pour le mener à bien dans sa quête. C’est d’autant plus frustrant que par moment ca va tellement vite, on n’a pas le temps de comprendre le raisonnement ni comment ils en sont arrivés là. On en voulait plus, on aime justement ce genre de films pour ses mystères et ses révélations mais ce troisième volet nous laisse complètement sur notre faim par rapport aux deux premiers volets.

Niveau mise en scène, on retrouve la pate de Ron Howard, bien hollywoodienne, toujours efficace et rythmé, qui sauve un peu cette adaptation du livre en scenario bien trop raccourcie et sans surprise.

En résumé, la rareté de ce genre de films et l’attachement au personnage de Langdon/Hanks nous pousse quand même à vouloir découvrir ses nouvelles aventures. Même si on est moins dépaysé et moins excité par rapport à ses deux premières aventures, on passe un bon moment devant ce divertissement pur produit de l’usine Hollywood et on se dit que le quatrième volet en préparation sera peut-être plus palpitant.

Thomas Lemoine