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Le coin fantastique
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The big short
Budget = 28 M$
BOX OFFICE France = 1 572 / 36 241 - 308 000 - 832 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,7 / 70,3 M$
BOX OFFICE Monde = 133,3 M$
 

Subprimes, Goldman Sachs, Lehman Brothers, JP Morgan... ces noms vous disent quelque chose ? Un conseil : révisez votre petit manuel des notions élémentaires d'économie et celui concernant la fameuse crise des Subprimes, si vous souhaitez suivre ce film très, très pointu. Mais une fois passé ce cap (j'avoue ne pas être tout à fait familier avec ce secteur de notre vile économie et n'avoir sans nulle doute pas tout pu appréhender à sa juste valeur) vous allez assister à une oeuvre unique en son genre. Unique parce qu'elle ose décortiquer dans les moindres détails, aussi brillamment que si l'on avait affaire à un documentaire sur le sujet, les tristements célèbres prêts américains qui ont très amplement contribué à faire couler nombre d'économies de par le monde. A la fois ces prêts, leur mécanisme odieux ainsi que les quelques personnes qui ont vu venir de loin l'explosion de la bulle immobilière et on prit les devants. Sans état d'âme ; ou presque. Unique car c'est un film qui parle de morale, d'amoralité, d'immoralité... et d'argent. Le serpent qui se mord la queue. Unique car narrée avec panache, avec un ton qui bouscule le spectateur, rend le film à la fois ludique et grave (apartés, explications annexes, monologues face caméra, invités prestigieux et surprenants). Et le message, dénonciation à travers les descriptions d'une crise galopante, est radicalement effrayant. On se rend compte tout simplement de la pourriture de notre économie mondiale (vue cette fois à travers le regard des ultra-riches), de la fragilité fantômatique de nos supposées démocraties, de l'amoralité de nos sociétés, des limites d'un capitalisme cupide et meurtrier, des limites d'un emprunt dit usurier et mensonger qui tient en respect les plus pauvres ; ces mêmes populations fragiles qui payent forcément la note de speculateurs multi-millardaires, eux-mêmes pointant du doigts ces dites-populations pour échapper à la justice (la conclusion sur les migrants est terrible). Ou comment une poignée d'hommes à la main-mise sur le monde par le biais de la finance, par-delà les gouvernements, les entreprises, les justices, les agences de notation et les lois ; comment une poignée d'hommes cupides est capable de déstabiliser toutes les économies du monde pour satisfaire un besoin toujours grandissant de pouvoir personnifié par le dieu "dollar". Les personnages y sont particulièrement développés et approfondis, les acteurs rivalisent de qualités. La réalisation s'adapte à merveille à la force et à la dureté du film : d'autant plus étonnante qu'elle est signée par le maître de la comédie américaine. Une oeuvre choc et essentielle qu'il conviendra de conserver dans un coin de son esprit.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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