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Voyage au bout de l'Enfer
Budget = 15 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 1 933 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 49,0 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une bande de copains s'apprête à partir pour le Vietnam. L'un d'entre eux va se marier ; à la russe. Mais avant leur départ pour les combats, ils organisent leur traditionnelle partie de chasse au daim, cette fois un peu comme un exorcisme avant de plonger en Enfer.
La longue séance du mariage nous permet de nous familiariser avec chaque personnages, de goûter à leur bonheur de citoyens américains moyens, à cette inconscience qui était celle de toute une nation croyant aux valeurs de la guerre. Et du mariage jusqu'à l'enterrement, à la toute fin du film, sur l'air grinçant voir acide de "God bless America", il n'y a qu'un pas : les horreurs d'une guerre, se conséquences sociales, que les américains commencent à peine à explorer au cinéma.
Loin d'être innoncentes sont les origines de ces jeunes soldats : on ne reviendra pas ici sur les conditions politiques et idéologiques du conflit, mais L'URSS étant le bras armé des soldats nord-vietnamiens il y a une résonnance évidente dans le choix de leur descendance ; de même la dénomination du terrifiant jeu de la roulette...
Absolument tout m'a toujours séduit dans ce film, œuvre surpuissante, éreintante que j'ai peut-être vu trop jeune mais qui a laissé en ma mémoire, coincé dans un coin de ma cinéphilie en construction, une trace indélébile. Hypnotique. Ce film est comme un aimant sur mon âme. Un traumatisme en 24 images / seconde.
J'aime absolument tout dans Voyage au bout de l'Enfer : la photographie typique des 70's, brumeuse, à la profondeur et à l'intensité pafois troublante, jouant sur toutes les gammes, toutes les tonalités. La réalisation atmosphérique, formidablement légère et enlevée de Cimino, à la mobilité étudiée, jouant souvent de parallélisme troublant ; de la pure dentelle. La musique qui vous prend à chaque fois aux tripes, depuis la composition originale jusqu'à ces chants russes traditionnels. Le découpage on ne peut plus incisif, presque violent qui participe grandement à nos émotions.
The deer hunter est une oeuvre immersive, humaine, délivrant une extraordinaire gamme d'émotions, depuis cette joie intense et sans retenue du mariage, symbole s'il en est de l'union, jusqu'aux séquences extrêmes dans le camp vietnamien, et aux différentes manières de se séparer ; séquences à la tension intacte qui me font toujours autant souffrir, me coupent littéralement la respiration. Me foudroient.
Jusqu'à son exploration en profondeur du traumatisme lié à la guerre, le film disserte sur cette violence inhérente à l'homme, sur son instinct primaire de mort. L'homme est et sera toujours un chasseur dans l'âme. Même si l'espoir fait partie intégrante du message.
L'un de mes chefs-d'oeuvre de coeur...

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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