La guerre du Vietnam, vue depuis le ciel et la mer. On oublie
souvent qu'après Top gun
il y eu ce Vol de l'intruder, qui ne connu
pas le même destin en salles : une œuvre tellement
plus engagée que le fade et consensuel film de T. Scott
; et John Milius n'a pas son pareil pour nous embarquer et sublimer
des scènes d'action XXL, nous ravoir avec tout simplement
de beaux plans.
C'est surtout l'histoire d'un pilote traumatisé qui rêve
de missions signifiantes dans une armée qui s'est embourbé
au Vietnam et ne semble plus croire en sa victoire, l'histoire
de son nouveau copilote, d'un modèle d'avion singulier
(l'Intruder) ; une histoire d'amour également. Et la
description d'une tranche de vie sur un porte-avion de la Navy.
Le vol de l'intruder en profite pour tirer
à boulets rouges sur l'armée américaine,
ses protocoles et ses ordres aveugles, ses volte-face, mais
sans ne jamais verser dans un manichéisme primaire, préférant
l'ambiguïté d'une désobéissance militaire
aux conséquences plus ou moins graves et une histoire
aux ramifications complexes. Le récit d'une autre forme
d'héroïsme sur la superbe musique de B. Poledouris.
Reste que le récit d'amour transformé en simples
lettres a quelque peu été oublié des scénaristes
!