Qui est David Gale ? Un intellectuel et activiste militant
contre la peine capitale ; il a été condamné
à mort pour le viol et le meurtre de sa collaboratrice.
Deux journalistes s'en vont l'interviewer. A trois reprises.
Et Mr Gale de se raconter : comment cet enseignant de philosophie
en lutte contre la peine de mort, se retrouve-t-il dans la même
situation que ceux qu'il défend mordicus. Comment en
est-il arrivé là et pourquoi ?
Parker nous donne des éléments éloquents
pour alimenter notre réflexion, transformant le film
en une enquête journalistique en tous points palpitante,
authentique thriller judiciaire prenant parti avec loquacité,
naviguant entre le présent et le passé et étudiant
un cas à part. Car petit à petit se dessine une
toute autre histoire, se dresse un tout autre portrait... une
dénonciation par l'absurde et une démonstration
qui sait être éloquente et à la fois bouleversante,
ménageant sa différence et son originalité
avec toutes les attaques cinématographiques à
l'égard cette loi.
Original, mordant, La vie de David Gale est
une œuvre construite en de complexes flashbacks destinés
à brouiller les pistes pour mieux nous amener en cette
conclusion... que je vous laisse découvrir ! Sans doute
pas un exercice de style visuel mais une oeuvre surpuissante
soulignée d'une extraordinaire musique et d'un casting
impliqué (K. Winslet et K. Spacey). Et le tout dernier
film de son immense auteur.