Un roi qui sent que le vent tourne en son pays, s'exile à
New York juste avant que n'éclate la révolution.
Il découvre la vie dans la Big Apple, la bruyante ville
: le cinéma (hilarantes fausses bande-annonces), la publicité,
la jeunesse d'aujourd'hui et... le traitement infligé
aux supposés communistes...
Chaplin est toujours cet homme radieux, humaniste dénonçant
avec autant de force que de cette finesse qui le caractérise,
avec une pointe d'ironie grinçante. Chaplin se permet
même de s'auto-citer (la scène de mousse à
raser du Cirque ou
encore le Kid)
et il y a chez lui encore de beaux restes burlesques ! Un
roi à New York est une satire du monde moderne,
de la société de l'apparat et ses dérives
abominables (déjà...), déviant sur la politique
de façon provocatrice : le discours sur K. Marx et le
rôle de l'enfant étant assurément destinés
à ces autorités américaines qui l'ont contraint
à s'exiler lui-même. Une pique acide.
S'il n'est pas forcément considéré comme
son meilleur film, j'ai beaucoup de sympathie pour cet avant-dernier
message de l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire.
Drôle et piquant