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Un justicier dans la ville
Budget = - M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 1 561 000 entrées
BOX OFFICE USA = ? / 22,0 M$
BOX OFFICE Monde = ? M$
 

En l'abscence de son mari, une femme est lâchement assassinée et sa fille violée.
Si Un justicier dans la ville interroge frontalement sur la hausse de la criminalité et de la violence (en 1974 le taux de criminalité est le même qu'aujourd'hui, soit 2 fois inférieur aux années 90 !!), les discours entendus résonnent toujours avec une vigueur insensée. Il évoque également un sujet américano-américain : celui des armes à feu.
Dans la même veine que les revenge movie de la décennie, Death wish est devenu l'archétype du film où un tueur solitaire, abandonné par une police défaillante, se venge ; mais dans le cas de Paul Kersey, non pas de façon ciblée. Le scénario ne nous présente pas un C. Bronson comme étant une espèce de tueur né : il va tout au long du film s'enfoncer dans la détresse, le malaise, puis il va apprendre à surmonter ses faiblesses, ses peurs et apprendre à plonger au plus profond de lui-même afin de trouver sa part sombre. Passer du gentil pacifiste au tueur implacable mais "moral", non sans douleur et une certaine abnégation.
Un justicier dans la ville est une œuvre réflexive qui aborde bien des sujets et les approfondit, ne va jamais vite en besogne et parle de préoccupations sociétales graves et importantes. La morale du film en est-elle pour autant moins douteuse ? Non, évidemment pas : mais le cinéma ne joue-t-il pas son rôle d'exutoire, à la fois celui de nos peurs et de nos fantasmes ? Les justiciers courent-ils les rues depuis ?? Et puis l'étau se resserre autour de cet anti-heros : la police fait son job, garantissant le bon fonctionnement de la démocratie... sauf que la tolérance de certains d'entre eux et l'impunité du meurtrier ne fait nulle doute sur l'esprit qui plane sur ce film.
Bref : il y a un demi-siècle les problématiques étaient similaires, les discours radicaux itou, le monde n'a ni changé en mieux ni en pire. Avec le recul on se rend simplement compte que nos sociétés ont toujours été violentes et que l'éradication supposée de ce fléau est un étendard naïf agité par des électoralistes en manque de votes, le meilleur moyen de leurrer un public crédule qui n'y regarde jamais à deux fois.  

Saga composée de : Un justicier dans le ville 2 - Le justicier de New York - Le justicier braque les dealers - Le justicier : L'ultime combat - Death wish
La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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