Un opéra de violence.
Après une introduction tonitruante qui passe allègrement d'une scène de danse à une autre de bagarre de rue, nous allons plonger dans un torrent d'images expressives, travaillées et à la maîtrise étourdissante, dans un écrin souvent hamiltonien et sur des airs qui paraissent empruntés.
Trois amis qui ont grandi dans la rue se retrouvent acculés après un accident vengeur meurtrier. Mais ce n'est que le début d'une aventure qui va les dépasser.
Gangstérisme, love story, fraternité, trahison, conflit social et chaos politique au Vietnam, violence armée, dilemme : Une balle dans la tête explore tout cela et bien plus encore dans la mesure où c'est un film de gangsters dense et complexe, rebondissant, comparable au film de guerre qu'il devient à un moment de l'histoire, avec son rythme propre et ses séquences de gunfights difficiles à oublier. Un style.
Des guns, des ralentis, de l'ultra violence, du sang, une cavalcade mortelle et bruyante ; Une balle dans la tête est à l'image de son titre : excessif, puissant, intarissable, déraisonnable, irréversible et implacable. John Woo y a mis toute sa fougue, ses obsessions, sa violence non retenue, dans un cocktail littéralement explosif.