Un voyou se fait courir par ses comparses suite à une
affaire qui tourne mal et s'en va chercher un ami pianiste.
Ceci est l'histoire de ce pianiste : ainsi commence ce récit
décalé qui dénotait joliment dans le paysage
cinématographique de 1960.
Truffaut maîtrise ses images, et dans l'action, et lors
des séquences dialoguées ; avec une superbe appropriation
de l'espace scénique. Des chansons aux dialogues, autant
que par le truchement de ses scènes, Tirez sur
le pianiste crée une atmosphère folle
et dérisoire, un film de gangsters avec son style propre,
tragi-comique et léger, doucement amoureux ; dd l'oeuvre
noctambule à la cavale.
Même si le film prend un coup de mou en son milieu, en
son flashback explicatif, changeant de ton -un temps- il n'a
rien perdu de sa verve 60 ans après sa sortie. Ni de
sa très grande originalité.