La vie au stalag 17, en 1944.
Une comédie qui a fortement inspiré une série TV délirante ("Papa Schultz" : l'un des personnages se nomme d'ailleurs J. S. Schultz) qui en a tout les principes mais avec un piment supplémentaire : personne ne s'est jamais échappé du stalag... Et on soupçonne qu'un traître se cache parmi les prisonniers américains : mais qui ??
Stalag 17 ne dédramatise ni la guerre ni les camps de prisonniers, le film est simplement une folle catharsis au ton enlevé, hilarant, caffi de séquences qui tiennent du génie et d'idées toutes plus brillantes les unes que les autres (ne citons ici que la radio-volley et la course de "chevaux" !), se moquant allègrement, critiquant vertement (La convention de Genève) et ridiculisant les soldats allemands. Un scénario à l'intrigue solide et salivante, mis en avant par la réalisation impeccable du génial Wilder : il s'y trouve des plans exceptionnels qui nous marqueront longtemps.
Un pur délice qui n'a pas pris une ride et dont le contours des personnages est formidablement bien dessiné : le supposé traître, le lunatique, le sergent Schultz, Tête Molle, Cookie, celui qui fait trop confiance à sa femme, Shapiro et ses trop nombreuses lettres,...etc).
Avec deux acteurs pas méconnus (Otto Preminger et Don Taylor) et un air que l'on ne peut ôter de sa tête ("Johnny comes marching home") .