Hell's kitchen, les années 60, l'enfance de quatre copains
pauvres ; des enfants chaperonnés par un prêtre
bienveillant. Une bêtise, une simple bêtise, et
leur vie bascule dans l'horreur...
Sleepers aborde le thème de l'univers
carcéral juvénile, et par ailleurs le sujet délicat
de la violence sexuelle sur mineurs. De même il disserte
sur l'utilité de mettre de jeunes adolescents en prison.
Le film sait rebondir sur une réflexion autour de la
vengeance / justice et pourtant c'est dans cette seconde moitié
qu'il se ramollit, que le scénario patine autour d'un
procès sans fard -même si voulu comme tel-, que
l'histoire semble se contenter de peu pour arriver exactement
là où on nous l'annonce, se répétant
sans cesse afin que chacun des personnages connaissent les tenants
et les aboutissants de ce procès. Mais personne n'est
choqué qu'aucun mobile ne soit avancé lors du
procès !
Parfaitement maîtrisé par Levinson, Sleepers
reste une oeuvre solide, bien emballée, toujours agréable
visuellement.