Charlie, jeune entrepreneur fauché, perd son père
et hérite... de son frère autiste et riche.
Ou comment un fils arrogant, remplit d'amertume et rongé
par la cupidité va apprendre à découvrir,
à travers ce frère qu'il ne connaissait pas, son
passé et son humanité ; en s'occupant de cet homme,
autiste, il va se découvrir frère au travers de
ses capacités d'affection, de compréhension puis
d'amour.
Drôle, humaniste, puissant, attachant et profondément
touchant, le film est une merveilleuse façon de nous
présenter un handicap (qui n'était pas encore
reconnu comme tel lorsque le film est sorti) sous sa forme la
moins connue : angoisses dues à l'invasion de son quotidien,
à la difficulté du rapport aux autres, à
la peur d'affronter l'imprévu, aussi minime soit-il.
Ode au respect de la différence, le film refuse toute
facilité ou niaiserie et fonce tête baissée
pour mieux nous haper, nous subjuguer.
Dustin Hoffman est tout simplement immense, fin et d'une justesse
infinie, il se fond à son personnage complexe et délicat
sans ne jamais cabotiner, partant d'un travail d'observation
précis et hautement respectueux. Et Cruise de marcher
sublimement dans ses pas.
Rain man est un classique instantané,
immense, à l'image de l'incroyable composition de Hans
Zimmer qui possède elle aussi toutes les qualités
de l'oeuvre.