Le concept est simple et rudement efficace : le richissime
John Gage (R. Redford) rencontre la sublime mais mariée
Diana ; il propose alors de donner un million de dollars au
couple contre une seule nuit avec Diana.
Le film demande frontalement aux spectateurs : Qui peut prétendre
être absolument comblé ? Qu'est-ce que l'argent
ne peut acheter ? Ou s'arrête la morale ? Peut on vivre
avec un poids sur la conscience ? Proposition indécente
a le mérite de poser de ces questions cruciales, essentielles,
qui traversent nos existences sous une forme ou une autre.
Chacun trouvera sa propre réponse, trouvera son propre
équilibre, entre morale et argent. Être riche mais
salit, ou rester humble mais respectable. Et l'amour sincère
et inconditionnel dans tout ça ? Le but inavoué
du film est assurément de poser le spectateur en juge
improvisé...
Problème : le questionnement ne va pas faire long feu
et, faute de carburant, au bout d'une heure le film tourne en
rond et perd toute sa substance, se transformant en conte de
fée balourd et creux, avec toutes étapes nécessaires
pour que la nouvelle princesse recouvre la raison... du pauvre.
Même sous ses faux airs de Faust (pas assez diabolique
Robert...) le film ne m'a qu'à moitié convaincu.
Alors ? L'argent fait-il le bonheur ??