Varsovie, 1939 : les bombardements de l'armée allemande
sur la ville et l'arrivée des troupes du Reich. Et l'histoire
d'une famille judaïque durant la seconde guerre mondiale
: depuis la description précise des lois abjectes édictées
à l'encontre des juifs, celles que l'on connaît
par cœur, jusqu'aux premières persécutions.
L'histoire du ghetto de Varsovie ramène Polanski sur
ses terres natales, témoignant d'injustices devenant
humiliations, de conditions de vie précaires devenant
rapidement inhumaines ; des discriminations jusqu'à l'extermination.
L'histoire de la survie d'un peuple, sa plongée dans
l'horreur pour la seule faute de ne pas être né
aryen. Un témoignage des persécutions monstrueuses
mais également de la lutte contre l'oppresseur, de la
bienveillance d'une partie des citoyens polonais ; et de la
lâcheté des autres.
Une oeuvre dure, très très dure, d'une violence
parfois à la limite du supportable, d'une réalisme
virulent : n'hésitant pas à dénoncer en
parallèle une forme ignoble de collaboration de la part
de certains juifs-polonais.
Le pianiste nous met face à nos responsabilités
de citoyens du monde, de par sa description mécanique,
sa plongée précise dans une intolérance
devenant crime contre l'humanité : que ferions-nous si
cela se reproduisait, que ferions-nous dès les premiers
soubresauts ???
Un appel à la vigilance, à la résistance
de chacun en regard du mépris, aussi faible soit il,
qu'éprouverait un gouvernement -quelqu'il soit- face
à des lois, des actes discriminatoires pour un quelconque
groupe ethnique, religieux ou autre. Un appel clair à
résister à toutes formes d'oppression..