Les années lycée : ce film est bon comme un premier baiser.
Klapisch passe en revue toutes les problématiques d'une fin d'adolescence, dans les années 70 : la libération de la femme, l'engagement politique et social, l'amour et le sexe, les cours, la joie de vivre.
Le péril jeune est un fabuleux marqueur temporel qui n'a pas volé son statut de film culte, exposant avec justesse et beaucoup de sensibilté ce qui réunit la jeunesse d'hier et celle d'aujourd'hui ; à nous d'en conclure les différences marquées. Des préoccupations similaires, des solutions divergentes ?
Remplacez le rock par le rap, le chômage par le chômage de masse, la lutte des classes par la lutte climatique, les cigarettes dans les lieux publics par la loi Evin, la biff (?) par l'hchouma. Il y a tout ce que l'on regrette de ne pas voir changer 50 ans plus tard (le fléau de la drogue) et ce que l'on regrette de... ne pas voir changer non plus (le machisme et son penchant positif : le féminisme).
Le péril jeune est une analyse l'air de rien du fonctionnement de la jeunesse, de l'adolescence, avec le recul nécessaire et dû à l'âge adulte de ces protagonistes qui nous racontent leurs souvenirs.
Et le cours de flûte sous les toits : je l'ai vécu !! Et tant d'autres choses... d'ailleurs le côté flashback du film nous invite forcément à la douce nostalgie.