Quelque notes de musique et nous y êtes. Et les gags
pleuvent dès le générique !
Car tout est drôle dans cette Panthère
Rose, de l'inusable Peter Sellers jusqu'au moindre
trait d'humour ; y compris ceux des intertitres. Le rythme y
est endiablé, la mise en scène énergisante,
le scénario tonique et tortueux, la faune des personnages
vivifiants, les dialogues pétillants ; l'extrême
diversité de son humour demeure foisonnant et d'une richesse
prodigieuse, ainsi que son sens et son souci du détail,
de même que ces scènes désormais entrées
dans la légende de la comédie (le chassé-croisé
des hommes dans la chambre d'hôtel, les deux gorilles).
Les protagonistes ? Un voleur mystérieux surnommé
le Phantom qui échappe toujours à la police, un
incroyable diamant nommé Panthère Rose, un inspecteur
effroyablement maladroit dénommé Clouzot et son
épouse qui cache bien son jeu. Enveloppés dans
une trame multiple et passionnante, à base de "pourquoi"
et de "qui", un mystère qui éclaire
tout le film, tant sur le rôle ambigu de chacun que sur
l'identité du voleur. Un méli-mélo des
plus truculents doublé d'un heist movie des plus fins,
jusqu'en son final... déconcertant !
Cette dernière remarque est toute personnelle : ce film
est une excellente thérapie contre le mal de dos...