Deux frères, deux ambiances : mais tous deux se partagent
la night.
L'un est gérant d'une boîte de nuit ou se deale
de la blanche, l'autre dirige la brigade des stups à
la suite de son / leur père. Les conflits d'intérêts
vont les amener à des drames en cascade et des remises
en question de toutes parts.
La nuit nous appartient est centré
sur la relation entre un père et ses deux enfants, au
destin radicalement opposé ; et sur la relation entre
ses deux mêmes fils dont les existences vont se croiser,
et même se percuter violemment.
C'est tout autant du bel ouvrage visuel : la réalisation
léchée et signifiante de Gray, la photo épaisse
comme la nuit, blafarde comme le sont les lumières électriques,
artificielles. On y trouve que peu de scènes franches
à la lumière du jour -et celles-ci se déroulent
sous une pluie battante et un ciel aussi bas que terre- et quelques
autres laissent exploser une violence sourde ou d'une redoutable
efficacité.
La nuit nous appartient fait partie de ses
polars crépusculaires dont le scénario qui va
au bout de ses idées, souligné par la composition
impeccable de maestria de W. Kilar.