Une brillante avocate défend son père d'une accusation grave : il est soupçonné d'être un ancien nazi hongrois réfugié aux USA.
Music box évoque autant la recherche de la vérité, le travail sur le passé et, en fond, répond à une question : Que savons-nous de nos propres parents ?
Le scénario argue d'une guerre d'avocats dans un film de procès où les liens familiaux viennent perturber le jugement, celui-ci étant tiraillé entre vérité et amour, où le doute persiste et où l'on comprend que l'on pourrait se trouver dans le mauvais camp ; à l'écoute d'une simple et anodine petite expression. Le sujet est particulièrement sensible, très, mais abordé avec dignité et force. Music box pose une question extrêmement importante : qu'est-ce qu'un monstre ? Le bon père de famille au passé trouble ? Il suit également une réflexion poussée sur les conséquences contemporaine de l'holocauste, les témoignages abominables d'une guerre d'extermination hideuse qui fait toujours froid dans le dos.
Réalisé d'une main de maître, avec un brio rare, soutenu par une Jessica Lange impériale, Music box s'impose d'emblée comme un classique. Et le restera tant la démonstration demeure d'une puissance rarement égalée.
"Les liens du sang sont plus forts que le sang versé" ?