Ils se marièrent...
A de brumeux débuts, à propos de deux bébés
nés le même jour, dans la même clinique,
répond un faux thriller psychologique franchement empâté.
Entre de faux doutes, l'éternelle dissection de cette
petite bourgeoisie chère au réalisateur, de multiples
détails sans importance pour l'intrigue, et cette impression
persistante que le scénario tourne sans cesse autour
du pot, Merci pour le chocolat est devenu
une amère expérience de cinéma pour moi.
Échange ou pas ? Meurtre ou pas ? Hasard ou pas ? Les
questions ont des réponses toutes trouvées et
ne motivent en rien le spectateur à suivre ces échanges
sans but. Jamais le scénario ne se targue d'un véritable
suspens ni ne noue une intrigue construite ; il y a même
des séquences dont on se demande encore à quoi
elles servent. D'interminables lourdeurs scénaristiques
qui viennent platement confirmer les évidences du début...
Dutronc est franchement monolithique, I. Huppert en fait même
un peu trop, et d'ailleurs je trouve les acteurs inutilement
froids -exceptée A. Mouglalis, au dessus de la mêlée.
La confrontation chabrolienne et ambigu du Bien et du Mal tombe
sans cesse à plat, ni choquante, ni brûlante, ni
excessive, ni... ambiguë.
J'avais un bien meilleur souvenir de ce film.