Comment une petite campagnarde, vendue par sa propre famille, est devenue geisha.
Mémoire d'une geisha possède un aspect documentaire très plaisant, nous permettant de découvrir ce qu'est une geisha dans la société japonaise du milieu du XXième siècle. La violence de leur "éducation" ("élevage" serait plus juste...), l'immoralité de cette posture et les conditions de ce qui n'étaient ni plus ni moins, et au mieux, un concours de petit chien dressé, au pire l'expression de l'exploitation de la femme. Et il faut saluer cette initiative : évoquer un sujet pas franchement fédérateur, avec des acteurs non-americains, dans un film made in Hollywood (produit par Spielberg).
Mémoire d'une geisha est une œuvre d'esthète, très agréable à regarder. R. Marshall nous étonne : il est parfaitement à l'aise et donne corps à son film comme il l'a rarement fait avec autant de goût.
Mais passé le stade de la curiosité, que reste-t-il ? Il faut avouer que je ne me suis pas passionné pour le sujet : vite limpide, éludant l'aspect artistique des geishas, se mutant en histoire de rivalité féminine qui laisse froid. Reste une love story attendrissante mais qui ne marquera pas l'histoire.
NDLR : Il n'y a que moi qui suit gêné aux entournures par ses nipponnes campées par des actrices... chinoises !?!?
