Johnny Gray est mécanicien sur une locomotive : la "Générale". Mécano et amoureux. Mais la guerre éclate ici, en Géorgie.
Visuellement et techniquement très moderne, autant dans sa mise en scène étonnament précise que dans son esthétisme (très beau travail photographique), Le mécano de la général jouit également de l'immense talent de cascadeur de B. Keaton, de son sens inné de la comédie de geste et de sa composition : son personnage est forcément touchant, mû par l'amour de sa belle plus que par des considérations politiciennes et militaires (il est par ailleurs très mauvais à ce jeu !). Sans parler d'un budget que l'on imagine très conséquent pour l'époque.
Film burlesque et tout autant d'action, sans temps morts, véritable prouesse technique (près de la moitié du film est constituée d'une épique poursuite en train, avec en point d'orgue la célébrissime chute de la loco), d'un grand suspens et d'un humour assez fin pour le genre, Le mécano de la général, s'il se déroule dans les états confédérés, sait se moquer finement de l'armée et de ses pions.