Coïncidences.
Un flot d'histoires en cascade pour un film choral à la réalisation enlevée (Anderson abusant toutefois de zooms avant), un défilé d'actrices et d'acteurs, chacun dans des rôles particulièrement délicats, et un scénario délivrant des shots d'émotions, explicitant, disséquant ces tranches de vie avec un focus sur l'amour, les amours, sous toutes leurs formes. Des gens qui apprennent à s'aimer, s'aiment, se sont aimer, ont été aimé, ne savent pas aimer, ont de l'amour à donner ou cherchent l'amour.
Avec Tom Cruise en gourou de l'hyper masculinité (extraordinaire), un ex-petit génie fauché et solitaire, deux hommes qui se meurent en laissant resurgir leurs secrets, un bon flic magnanime, un infirmier à domicile, une jeune femme perdue dans la schnouf, une femme bientôt veuve d'un vieil homme riche.
Magnolia est un tourbillon d'images, de récits, de personnages qui finissent bien souvent par se croiser, mais que l'on a du mal à raccrocher à la thématique exposée en introduction (?). Je trouve que le film peut paraître un peu étiré, quelque peu évasif, et pourtant il sonne toujours juste au sein de son maelström de sentiments qui se fracassent sur les mûrs d'une humanité fragile et dont la dernière heure représente son point d'orgue ; tellement plus condensée et dans un montage parallèle beaucoup plus cut.
Fantasmagorique, impressionnante et inoubliable séquences des grenouilles.