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Liaison fatale
Budget = 14 M$
BOX OFFICE France = 2 935 / ? - ? 000 - 2 219 000 entrées
BOX OFFICE USA = 7,6 / 156,2 M$
BOX OFFICE Monde = 320,1 M$
 

Un homme marié et père de famille rencontre Glen Close (que je trouve tellement moins belle que sa propre épouse... mais qu'importe). Il succombe au supplice de Tentale de façon foudroyante : mais il va tomber sur un os.
Adrian Lyne, l'esthète, filme les corps avec volupté, et ses images donnent corps à ses fantasmes, elles sont de velours, usant d'une photo grisâtre, élimée, ainsi que d'une série de plans qui ne paraissent jamais vides, vides de sens ; un vrai régal pour les yeux.
Lyne filme ses sujets de prédilection (le sexe, le désir et surtout la tromperie, au centre de 2/3 de ses oeuvres). Il y ajoute un ingrédient plus rare au cinéma, au-delà de la morale : le retour de flamme, où quand la femme se refuse à n'être qu'une simple maîtresse, objet de désir masculin sans conséquences, reprenant en main son destin et faisant payer au centuple le prix de la trahison à ce chantre de la masculinité, le forçant à assumer ses actes inconséquents. Mais copiant également l'égoïsme violent de celui-ci, sans aucune considération pour son épouse bafouée.
Plus que la simple histoire d'un mari égoiste et menteur, c'est l'histoire d'une maîtresse qui aime et souffre ; puis se venge de cette souffrance, de ce rejet. Les personnages ne sont jamais caricaturaux, ils aiment tous à leur façon, sont tourmentés puis torturés à leur manière. Et ce sont les sentiments que l'ont nourris respectivement et évolutivement à leur égard qui font de Liaison fatale un film immense et puissant : on déteste ce mari queutard et coupable d'adultère, devant la loi et la morale, mais qui finit pourtant par se poser en victime (qui mérite un temps ce qui lui arrive puisqu'il l'a cherché), le chatiment dépassant alors le crime. On est attendrit par cette femme qui semble l'aimé, puis se sent rejetté ; mais on la rejette à notre tour, et plus encore face à sa réaction graduellement irrationnelle et dont la jalousie tourne à la psychopatie. Elle devient même une image du Mal lors de cette ultime sccène que je n'avais guère apprécié à l'époque... Et pourtant...
Le tempo du scénario est également l'objet de toute notre attention : une emprise comme un étau qui se ressert jusqu'au cauchemar et se métamorphose en une lente plongée en Enfer, millimétrée et imparable, effarante et effrayante ; un thriller 100 fois copié mais jamais égalé. Et tellement éloigné de sa réputation de film "moralisateur" que certains critiques français ont essayé de lui coller, tellement plus complexe.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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