Une jeune journaliste se tue alors qu'elle devait interviewer
et assister à l'exécution d'un condamné
à mort : elle est remplacée par un vieux brisquard.
Le cynisme journalistique : professionnel et personnel.
J'adore Clint : mais avec près de 70 piges au compteur,
son personnage de playboy a du mal à être crédible...
surtout quand il campe un personnage imbuvable qui trompe son
épouse et met sa propre fille en danger. Le but de ce
réquisitoire serait-il de nous faire comprendre qu'il
existe des salops, totalement libre d'agir, et des gens biens
qui croupissent en prison ? Non...
Clint, homme de droite s'il en est, s'attaque donc à
la peine de mort via l'histoire d'un coupable idéal autour
duquel plane de sérieux doutes : on sent parfaitement
que l'on va, in fine, nous révéler tout autre
chose. Et le scénario de tourner autour du pot, autour
de ce tueur de toute évidence innocent mais auquel le
film ne donne que tardivement la parole. Le style est tellement
ampoulé que même l'émotion a du mal à
traverser l'écran.
Jugé coupable est un petit polar trop
limpide -malgré le twist attendu- où la démonstration
est déjà toute écrite dès le début
et l'intrigue semble complètement pliée au bout
de 1h15. Mi-enquête, mi-faux docu sur la peine capitale,
cherchant à pointer du doigt un racisme endémique
et des erreurs judiciaires aux conséquences graves.
Clair, mais faible.