Daytona. Nascar.
On reconnaîtra immédiatement les filtres optiques
chéris par l'auteur, la musique rock pour aider les moteurs
à vombrir ainsi qu'une réalisation nerveuse rendant
justice à ce sport fiévreux qu'est le stock car.
Et pourtant...
Éternelle œuvre sur la montée en puissance
d'un rookie, puis sur la dualité de deux pilotes, Jour
de tonnerre part un peu vite en chemin, un peu maladroitement
également, et cependant laisse une trame franchement
évasive et un peu maigre pour que je puisse m'y accrocher
pleinement.
Il est vrai que, si j'adore les belles voitures, le sport automobile
me laisse impassible : j'ai été refroidi par une
histoire en ligne droite et aux enjeux inconsistants, au dosage
et aux tressautements scénaristiques guère convaincants.
Jour de tonnerre reste un film de sensations
qui manque d'émotions, de virages scénaristiques,
depuis la love story facile jusqu'en cette compétition
assez plate en regard de son développement ; un univers
de trompe-la-mort plus bavard et moins stressant qu'il ne le
méritait. Je le trouve assez vide ce film et je m'y suis
toujours ennuyé, malgré son casting trois étoiles
: il aurait tellement mérité d'être tout
entier à l'image du dernier quart d'heure et de son intensité.