"La horde" vole la paie des ouvriers du chemin de
fer : mais ils sont attendus... S'ensuit une boucherie où
criminels et civils perdent la vie par dizaines. D'autant plus
que le butin n'est pas celui promis et qu'ils se retrouvent
poursuivis par les ayants droit.
La horde sauvage décrit un monde, la
fin du Far West, avec ses hors-la-loi vieillissants, usés
mais toujours aiguisés. Une quintessence de personnages
sales, amoraux, machos et virulents. Peckinpah glisse quelques
messages, se permet des images plus brutes, plus pures que dans
un western lambda et use d'un montage extraordinairement incisif.
De même que les scènes du vol du train, de l'explosion
du pont ainsi que le final sanguinolent et homérique
sont des séquences devenus mythiques.
Sans être révolutionnaire dans ses thématiques,
La horde sauvage a marqué son temps
de par sa violence sans fard, ses anti-héros, sa longueur
inhabituelle, son scénario anti conformiste, son regard
sur les guerres mexicaines et les reliquats d'une œuvre
mise en scène par un auteur anar.