Qu'est-il advenu de ce film culte de mon enfance ?
Bruce Lee débarque innocemment en Italie et découvre les mœurs européennes. Et la mafia locale qui raquette les pauvres commerçants hong-kongais.
Sur l'air d'un scénario simplissime Bruce enfile la combinaison de son personnage fétiche, tel le Charlot de Charlie, version kung fu, et il y impose son rythme, son humour et son jeu... simple.
La fureur du dragon vaut essentiellement pour ses combats devenus légendaires, son final et son cast : Les méchants frisent d'ailleurs le ridicule avant que Chuck Norris ne s'en mêle. Même la réalisation ne brille jamais et demeure raide comme la justice du maître en arts martiaux ; sauf, peut-être les irrésistibles zooms intempestifs qui prêtent autant à l'humeur parodique qu'à la nostalgie caractérisée d'une époque et d'un genre ! Mais derrière cela les dialogues plombent le film et le héros n'est qu'une coquille vide.
Le discours sur l'exode restera tellement léger qu'il ne masque pas un fond de scénario vide de toutes ambitions : mais le film ne manquera pas de nous plonger dans une certaine nostalgie liée à nos souvenirs d'enfant, même si celui-ci peine à résister à un certain recul cinéphilique.
