Un soldat de l'IRA, au passé douloureux, est traqué
par les agents britanniques. Il se réfugie aux Etats-Unis
dans le but de financer sa cause : il sera hébergé
malgré lui par un policier local.
Avec la musique aux douces saveurs irlandaises de James Horner,
un Brad Pitt tout en ambiguïté, un Harrison Ford
en gardien de la justice et une réalisation serrée.
Intéressant de bout en bout, Ennemis rapprochés
joue avec finesse sur la dichotomie des personnages, interrogeant
le spectateur sur la notion manichéenne de Bien et de
Mal et sur celle de "crime", de sa légitimité,
de sa justesse. Polar moral plus que surprenant, le scénario
s'attache évidemment à décrire cette irruption
lente de la violence sur le sol américain, et celle d'une
guerre lointaine, si lointaine qu'elle n'est pas censée
toucher le citoyen moyen. Ce qui rappelle éminemment
un problème géopolitique propre à la plus
grosse puissance mondiale. Efficace. Probant.