Mon dieu quel casting !! Rogen, Rudd, Segel, Hill, Baruchel,
Hader, et même une courte apparition de S. Carell.
Apatow revisite la maternité / paternité, après
avoir fait de même avec la pucelerie. Sans tabou, bien
sûr : et ce depuis les dialogues jusqu'aux scènes
d'accouchement.
Quand un adulescent rencontre une carriériste et que
l'amour d'une nuit se transforme en... un bébé
! Quand deux êtres antinomiques se retrouvent face (à
face) à une réalité qu'aucun d'entre eux
n'avaient alors envisagés, ni même imaginés
jusqu'à présent. Entre deux références
à la pop culture et des gags qui fusent, Apatow pousse
ses personnages jusqu'au bout du bout, de l'immaturité
potache jusqu'en de fines doses d'émotions, délivrant
une véritable étude sur la maternité non
désirée. Avortement, carrière, paternité
improvisée, découverte difficile de la maturité
et de l'amour... Tout passe à la moulinette de ce Diable
de scénariste.
Le film est également mâtiné de petites
réflexions sur la vie en générale, usant
de la balance entre ce couple en construction et le couple plus
mûr, avec ses propres (et donc futures) problématiques
de façon toujours passionnante. En cloque mode
d'emploi n'est jamais une pure comédie, forçant
le rire et construite artificiellement autour de ses gags, et
c'est pour cela qu'il ressemble à la vie et sonne toujours
si juste. Les joies, les disputes, les hauts et les bas, les
compromis, les désaccords profonds : il aborde tout ce
qui fait qu'un couple doit lutter pour rester / être ensemble.
Hilarant, tendre, authentique, décontracté et...
pénétrant.