Quand un cable guy débarque pour brancher les chaînes du satelitte dans ton nouvel appartement et que tu tombes sur un employé disjoncté et, surtout, en manque d'amis. Sur fond de meurtre made in Hollywood.
Jim Carrey est une nouvelle fois en roue libre, au faîte de son génie et dans un show incroyable, mais cette fois il va bien au-delà de son rôle de comique de service grâce à un personnage plus complexe, complètement psychotique mais pour lequel on éprouvera -à l'instar du héros- de la sympathie. Un véritable anti-héros aux intentions ambiguës, qui n'a rien d'un méchant de plus dans le bestiaire du genre, un ami acharné, encombrant, bien vite insupportable, et qui vous fera finalement passer de l'inconfort au cauchemar éveillé. Par ailleurs Cable guy hésite subtilement entre une charge à l'égard de la petite lucarne (comme le sous-entend l'enfance entrapercue de Chip et qui explique ses troubles) et un large hommage au cinéma.
De part sa réalisation cartoonesque, Stiller insuffle une énergie communicative à son Disjoncté : il aurait même du aller encore bien plus loin afin de coller au mieux avec son acteur principal.
Disjoncté est tout aussi fun que fin : j'en veux pour preuve le gag final qui demeure, ni plus ni moins, un petit chef d'oeuvre de l'humour attentiste.