Fin du 19ème siècle. Un ancien soldat américain,
désabusé, hanté, imbibé d'alcool,
s'embarque pour le Japon pour vendre ses services à l'empereur
face à la rébellion des samouraïs..
Le dernier samouraï est une oeuvre sur
l'honneur et le respect en temps de guerre, il fait partie de
ses gros films irréprochables techniquement ; c'est beau,
bien foutu et efficace, traversé de séquences
fortes, interprété avec force de sincérité.
Pour une fois c'est une œuvre américaine qui n'importe
pas sur son sol la culture étrangère mais se rend
à l'étranger pour comprendre les autres.
Le professeur deviendra l'élève, le bon américain,
l'ennemi et il comprendra que l'on a tous à apprendre
de l'autre, de ses coutumes, de ses moeurs, de son art de vivre
; tout n'est qu'une question de point de vue. Et le film de
poser la question qui hante notre héros déchu,
quant à savoir qui est le véritable sauvage dans
cette humanité qui aime tant à se faire la guerre
?
Positiviste et humaniste dans l'âme, Le dernier
samouraï manque simplement d'un génie kubrickien
pour le mettre en scène (ces scènes de bataille
trop perpendiculairement filmées...), d'une équipe
artistique plus locale (même si la composition de Zimmer
fait parfaitement illusion) et d'un scénario encore plus
ambitieux.