Un tueur menace le président des États-Unis :
un ancien garde du corps présidentiel, devenu agent des
services secrets entre-temps, est sur l'affaire ; mais celui-ci
garde un terrible secret sur son passé.
Classique dans sa forme, Dans la ligne de mire
est un polar old school dans le fond, malgré son cadre
original. Il déploie tous les ingrédients habituels
: une menace invisible (pas assez longtemps invisibilisée
?), un vieux briscard qui a dépassé l'âge
de la retraite Vs un rookie, une enquête tâtonnante,
avec des "coups" trop souvent vus, et une impression
de film mou du genou, sans grand suspens ni véritables
enjeux, une love story ennuyeuse. Et un final tellement atttendu.
Petersen a du mal à s'exprimer pleinement à travers
ce scénario ; Eastwood campe l'un de ces personnages
qui lui vont comme un gant, un dur, faussement misogyne mais
courant après des femmes 25 ans plus jeunes que lui et
déclamant des punchlines de compète.
Je trouve ça toujours aussi plat : autant que la 1ère
fois où je l'ai vu en salle. Il n'y a que le thème
fort du tueur surentraîné, se rebellant contre
son maître (les USA) qui puisse me satisfaire ; mais son
exploitation reste en filligramme. Saluons, enfin, les prestations
des acteurs qui donnent tout le piment dont a réellement
besoin le film : Malkovich en tête.
A peu près efficace, mais loin d'être redoutable.